Après avoir passé 5 semaines sur l’île du nord j’ai passé 4 semaines à sillonner l’île du sud de la Nouvelle-Zélande. Pour cette deuxième partie de voyage en Nouvelle-Zélande j’ai loué une voiture et j’ai dormi en auberge.
Plus sauvage, moins peuplée, moins touristique, avec des paysages plus diversifiés, l’ile du sud en Nouvelle Zélande a su combler mes attentes et plus encore.
Voici ma sélection des sites incontournables à voir sur l’île du sud. Tous ces lieux sont classés dans l’ordre où je les ai visités, c’est-à-dire au départ de Picton en tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre jusqu’à Christchurch, ville où j’ai repris un vol pour l’Amérique du sud.
MARLBOROUGH SOUNDS
En prenant le ferry à Wellington on débarque sur l’île du sud de la Nouvelle-Zélande à Picton, la porte d’entrée aux Marlborough Sounds, les fjords du nord de l’île. C’est l’occasion d’aller au i-SITE (le centre d’informations) prendre des renseignements sur la région.
Pour rejoindre les Marlborough Sounds ne prenez surtout pas l’autoroute qui n’a aucun intérêt mais prenez plutôt la Queen Charlotte Drive, une route panoramique longeant la côte de Picton jusqu’à la petite ville d’Havelock où vous pourrez passer la nuit.
Si vous n’avez qu’une journée pour découvrir les fjords je vous recommande d’aller jusqu’au village de French Pass, puis de vous arrêter à Pelorus Bridge et de terminer par Cullen Point Lookout.
FRENCH PASS
French Pass est une destination hors des sentiers battus où vous ne serez pas gêné.e par la foule.
Le paysage entre Okiwi Bay et French Pass est une merveille. Vous serez probablement seul.e sur la route ce qui vous permettra de faire de nombreux arrêts pour admirer des panoramas à couper le souffle. À défaut de croiser d’autres touristes vous verrez sûrement des moutons gambader.
Une fois arrivé.e à French Pass vous pourrez pique-niquer sur la jolie plage ou vous baigner si l’eau fraîche ne vous incommode pas.
Notez que la route est sinueuse, étroite et devient non goudronnée sur les 20 derniers kilomètres : vous ne dépasserez pas les 30 km/h donc prévoyez assez de temps. N’oubliez pas de faire le plein d’essence à Havelock car une fois dans les fjords les stations sont rares voire inexistantes.
PELORUS BRIDGE
Sur le retour (ou à l’aller en fonction de votre itinéraire) arrêtez-vous au Pelorus Bridge. Vous pourrez vous baigner dans une rivière émeraude, randonner ou manger un bout à la buvette près du pont.
Si vous êtes féru.e de cinéma sachez que cette rivière a servi de décor à une scène de l’épisode The Desolation of Smaug de la trilogie Hobbit.
CULLEN POINT LOOKOUT
S’il vous reste un peu de temps, à 4km du centre d’Havelock se trouve le Cullen Point Lookout. La marche la plus courte de 10 minutes jusqu’au belvédère est suffisante pour avoir une belle vue sur Havelock, les vallées et Pelorus Sound.
PORTAGE BAY
Si vous disposez d’une deuxième journée dans la région, de Queen Charlotte Drive vous pouvez prendre Kenepuru Road pour rouler jusqu’à la plage de Portage Bay ou même encore plus loin si le cœur vous en dit.
Que dire de cette route ? Une splendeur. Cette vue sur les fjords, les montagnes luxuriantes et la mer d’un bleu si spécial, presque laiteux à certains endroits, m’a émerveillée. Les points de vue sont spectaculaires.
Près de la jolie plage de Te Mahia une randonnée de 4 km aller-retour jusqu’à Onahau Lookout permet de se dégourdir les jambes et d’avoir une très belle vue à 360 degrés sur les fjords.
OÙ DORMIR ?
Plutôt que de dormir à Picton j’ai choisi la petite ville d’Havelock autoproclamée capitale mondiale de la moule verte ! Havelock compte 756 habitants. J’ai dormi au Bluemoon Lodge, une auberge décontractée dans une jolie maison en bois. Le lit en dortoir est à NZ$36 / 22€.
Une fois la nuit tombée le staff nous a fait découvrir quelque chose d’unique. À la lumière de nos téléphones nous avons suivi un sentier pendant 1 km dans le bush. Nous sommes alors arrivés près d’une cascade où au milieu des fougères et des arbres immenses un spectacle inoubliable nous attendait : des milliers de vers-luisants étaient accrochés à la roche. J’avais déjà vu des glowworms dans l’île du nord lors d’un tour organisé à Waitomo mais là, en pleine nature, sans aucun touriste autour, dans cet endroit qui n’apparait dans aucun guide touristique, le spectacle était encore plus intense.
Le deuxième soir les volontaires de l’auberge ont ramené des moules vertes et m’ont invitée à partager leur repas. Nous avons cuisiné les moules au vin blanc (heureusement que j’ai toujours une bouteille de blanc avec moi 🙂 ). Un délice !
Si vous n’avez pas la chance d’avoir un super staff dans votre hébergement pour vous faire à manger et que vous souhaitez goûter aux fameuses moules vertes arrêtez-vous au restaurant The Mussel Pot à Havelock. Vous ne pourrez pas le rater avec ses drôles de fausses moules vertes géantes installées sur le toit.
ABEL TASMAN NATIONAL PARK
Avec ses plages de sable orangé, sa mer turquoise et son climat ensoleillé le Parc National Abel Tasman est un bijou de la nature. La randonnée Abel Tasman Costal Track fait partie des 9 Great Walks de Nouvelle-Zélande. Il est possible de faire cette randonnée de 60 km en 3 à 5 jours. Pour ma part j’ai passé 3 jours à Abel Tasman : chaque jour j’en faisais une partie en marchant, en bateau ou en kayak et je rentrais dormir dans mon auberge tous les soirs.
Le premier jour j’ai choisi de randonner. Depuis l’entrée sud du parc à Marahau j’ai marché jusqu’à Apple Tree Bay, soit 10 km aller-retour. Cette randonnée sans grande difficulté m’a beaucoup plu, on longe des plages puis on est dans une végétation dense et les points de vue sont nombreux. En milieu de parcours j’ai fait un crochet très appréciable jusqu’à la belle plage de Coquille Bay pour faire une pause et me rafraîchir.
Le deuxième jour fut consacré à une excursion en kayak avec la compagnie Kahu Kayak ($200 / 119€). Un shuttle est venu me chercher à 8h30 à mon auberge puis un bateau nous a déposé sur la plage Onetahuti Bay, dans la réserve marine. Nous étions seulement 4 filles.
Après les instructions nous nous sommes lancées pour 2h de kayak. Nous avons pagayé jusqu’à Tonga Island où des otaries prenaient le soleil ou nageaient près de nous, puis nous avons longé la côte pour accoster à Bark Bay. Les bras en compote j’étais bien contente d’arrêter là le kayak. Les 3 autres filles ont préféré se reposer sur la plage tandis que j’ai choisi de randonner 8 km sur le Abel Tasman Coastal Track jusqu’à Anchorage Bay.
La rando était différente de celle de la veille : beaucoup de marche dans le bush et moins de plages en chemin. J’ai terminé en un peu plus de 2h ce qui m’a permis de profiter plus d’une heure de la magnifique plage d’Anchorage Bay, si particulière avec son sable orangé. Le bateau m’a récupérée comme prévu à 15h45. Retour à Marahau.
Pour mon troisième jour j’ai choisi le bateau comme moyen de transport. Un shuttle est passé à l’auberge à 8h30 puis un bateau-taxi nous a conduit jusqu’au nord du parc à Totaranui pour ensuite redescendre la côte et déposer chaque personne sur la plage de son choix. Le bateau marque plusieurs arrêts en route pour nous montrer des sites ou des animaux, c’était vraiment bien organisé.
J’ai demandé à être déposée à Awaroa Bay : sur cette immense plage nous étions seulement 2 ! J’ai emprunté le Abel Tasman Coastal Track jusqu’à Bark Bay où j’avais terminé la veille ma balade en kayak. Durant mes 2 heures de randonnée je n’ai rencontré quasiment personne pourtant nous étions mi-décembre donc au début de la haute saison.
Comme j’avais carburé sur la rando j’ai pu profiter de 2h de bronzette sur la plage de Bark Bay quasi déserte. Puis le bateau-taxi m’a récupérée et m’a laissée à Marahau où un shuttle m’a ramenée à mon auberge. Pour le combo shuttle et bateau-taxi j’ai payé NZ$86 / 51€.
À choisir, j’ai préféré cette activité au kayak de la veille, non pas que je n’aime pas pagayer (bon d’accord je n’aime pas !) mais j’ai vu plus de choses : des otaries, des raies, des plages, des piscines naturelles paradisiaques… Cette journée a été ma préférée.
OÙ DORMIR ?
J’ai établi mon camp de base juste après le hameau de Marahau (120 habitants seulement) dans l’établissement « The Barn » qui propose des dortoirs, des chambres, des cabines, des tipis haut de gamme et un grand terrain de camping pour accueillir les véhicules self-contained ou non. Il y a aussi 2 cuisines, des hamacs, une salle TV… bref, le top et l’emplacement est tout simplement parfait puisque le début du sentier Abel Tasman Costal Track est à peine à 300 mètres. Je recommande vivement cet établissement. La nuit en bungalow-dortoir était à NZ$32 / 19€.
GOLDEN BAY
Golden Bay est un endroit souvent oublié des touristes qui, après avoir profité du Parc National Abel Tasman poursuivent la plupart du temps sur la côte ouest de l’île. Quelle erreur. Dans cette région à l’extrême nord-ouest se succèdent certains des plus beaux paysages de Nouvelle-Zélande : lagons paradisiaques, cascades, sources cristallines sacrées, immenses dunes, plages qui s’étendent à perte de vue… Tous les lieux et les randonnées dont je vous parle ci-dessous peuvent se faire en une journée en partant du Parc Abel Tasman et en passant la nuit près de Wharariki Beach. Et tous ces sites sont gratuits d’accès.
LAGON
Au niveau de Takaka il faut prendre à droite et rouler 20 km jusqu’au parking de Wainui Falls. Avant d’arriver à Wainui on peut profiter d’un lagon exceptionnel pour faire une pause. On marche jusqu’à mi-cuisse dans une eau turquoise jusqu’à des îlots de sable. On pourrait se croire sur des îles perdues, c’est superbe. Si vous voulez les coordonnées GPS vous pouvez me les demander en commentaire.
WAINUI FALLS
Du parking de Wainui falls une courte randonnée d’1,7 km permet d’atteindre la cascade. On marche sur un sentier dans une forêt luxuriante en longeant une rivière et des piscines naturelles.
Pas de difficulté si ce n’est qu’il faut emprunter un pont suspendu pour traverser la rivière : rien d’extraordinaire mais si vous avez le vertige ça peut être un peu compliqué.
Au bout d’une trentaine de minutes de marche on arrive à la cascade qui se jette dans une piscine couleur émeraude.
TE WAIKOROPUPU SPRINGS / PUPU SPRINGS
À 7 km après Takaka le site naturel Te Waikoropupu Springs ou Pupu Springs pour faire plus court, mérite largement le coup d’œil. Ces sources sacrées pour les maoris font partie des sources avec l’eau la plus claire au monde : le bleu est turquoise voir transparent et des bulles éclatent à la surface, c’est captivant. Une boucle de 700 mètres permet de faire une promenade autour des bassins. Avec la chaleur on serait tenté d’y faire trempette mais il faut réfréner ses ardeurs car c’est formellement interdit.
J’ai vu le même genre de source à l’eau très claire en Albanie : elle s’appelle Blue Eye et la baignade y est autorisée.
PILLAR POINT LIGHTHOUSE
Pour rejoindre le sentier Pillar Point Lighthouse Track il faut emprunter Wharariki Road, une route non goudronnée au départ de Puponga.
Après 3 km on se gare sur le bord de la route et on poursuit à pieds sur 1,2 km, jusqu’au petit phare blanc.
La montée n’a rien de bien intéressant mais une fois arrivé au phare, sur la droite, comme sorti de nulle part apparaît au loin Farewell Spit, un immense banc de sable de 35 km de long en forme d’anse.
CAPE FAREWELL
On reprend la route de graviers sur 1,3 km puis on tourne à droite et on roule 600 mètres. Vous devrez ouvrir et refermer derrière vous une barrière avant d’arriver au parking de Cape Farwell, ceci pour éviter que les moutons ne se fassent la belle. 200 mètres plus loin on arrive au belvédère de Cape Farewell. C’est le point le plus au nord de l’île du sud. Avec ses falaises blanches, son herbe verte et son arche ce lieu ressemble étrangement aux falaises d’Étretat.
WHARARIKI BEACH
Le dernier lieu à découvrir est exceptionnel. Au bout de la route non goudronnée Wharariki Road on se gare au parking et on poursuit à pieds pendant 20 minutes en serpentant au milieu des pâturages ou paissent des moutons, puis on traverse une forêt d’arbres bas courbés par le vent. Enfin on sent le sable sous nos pieds et on distingue les dunes de Wharariki Beach qui s’étendent à perte de vue. Quand on aperçoit enfin la mer, sa puissance est surprenante. Au loin des otaries se prélassent sur les rochers.
On ne rencontre pas grand monde sur cette immense plage, rares sont les touristes à venir jusqu’ici. Quelle sensation de profiter de ces dunes quasiment seul.e, il y a quelque chose de poétique.
J’ai tellement aimé la plage de Wharariki que j’y suis allée deux fois dans la même journée : dans l’après-midi puis au coucher du soleil.
Cet endroit sauvage balayé par les vents est un trésor bien caché, c’est une des plus belles plages du pays.
OÙ DORMIR ?
J’ai dormi au Wharariki Beach Holiday Park dans un dortoir pour moi toute seule. Il y a aussi des cabines et des emplacements pour camper et pour séjourner avec son van / camping-car. L’emplacement est vraiment idéal pour assister au coucher de soleil sur la plage de Wharariki.
Les avis sur ce Holiday Park sont plutôt négatifs sur internet : la douche est payante et minutée, il faut repartir avec ses déchets, les toilettes sont des toilettes sèches… franchement vu l’éloignement du lieu ça ne me choque pas de devoir économiser l’eau et de faire attention à ses déchets. En revanche j’avoue qu’au niveau du dortoir ils pourraient changer les matelas et rafraichir un peu la déco parceque ça doit vraiment dater du siècle dernier.
Mi-décembre nous étions une dizaine au Holiday Park. Pensant que le dortoir allait être pris d’assaut j’avais réservé par email à l’avance. Le lit en dortoir coûtait NZ$25 / 15€.
PANCAKE ROCKS & PLAGES SAUVAGES
Avant d’arriver sur la côte ouest j’ai fait un crochet par St Arnaud dans le Nelson Lakes National Park pour pique-niquer au bord du ravissant lac Rotoiti. Une petite pause bien méritée car la route est longue entre Wharariki Beach et le village de Punakaiki où se trouvent les Pancake Rocks.
PANCAKE ROCKS
Après le lac Rotoiti j’ai roulé jusqu’à un des sites naturels les plus visités de la côte ouest : Pancake Rocks. L’érosion a fait apparaitre les différentes strates de la roche, la faisant ressembler à une pile de crêpes. L’autre particularité se sont les geysers appelés blowholes qui, à marée haute grâce à la puissance des vagues et du vent, surgissent entre les falaises.
Un circuit aménagé d’1 km passe au milieu des Pancake Rocks. Le tour en lui-même se fait en 15 minutes mais on y reste beaucoup plus longtemps pour admirer les curiosités géologiques et tenter de voir un geyser. L’entrée est gratuite.
La côte ouest est très touristique et Pancake Rocks n’y échappe pas, c’est assez troublant après la quiétude de Wharariki Beach.
PLAGES SAUVAGES DE LA CÔTE OUEST
En roulant sur la State Highway 6 entre Charleston et Hokitika on peut admirer une succession d’immenses plages sauvages aux courants puissants, totalement différentes de celles de la côte nord (à Abel Tasman ou à Marlborough Sounds).
La puissance des vagues ne donne pas vraiment envie de se baigner mais on peut passer des heures à regarder ce spectacle hypnotisant.
OÙ DORMIR ?
Le Punakaiki Beach Hostel que j’ai réservé totalement à l’arrache s’est avéré être un très bon choix. Déjà il se trouve à seulement 1km des Pancake Rocks donc on peut y aller à pieds mais en plus la jolie maison colorée est juste en face de la mer, on s’endort avec le bruit des vagues. Le lit en dortoir est à NZ$34 / 21€.
FRANZ JOSEF GLACIER & FOX GLACIER
Les glaciers Franz Josef et Fox ont pour particularité de se situer à moins de 20 km de la mer et de s’élever à faible altitude, environ 300 mètres. À deux pas des glaciers se trouve le paisible Matheson Lake qui mérite le détour. Les accès aux deux glaciers ainsi qu’au lac Matheson sont gratuits. Ces 3 sites se visitent en 1 journée.
FRANZ JOSEF GLACIER
Le glacier Franz Josef se situe à 4 km du village éponyme. Une fois garé au parking une randonnée de 2,5 kilomètres permet de s’approcher du glacier. L’aller-retour se fait en 1h30.
Le sentier commence dans une forêt puis il longe la rivière et devient progressivement de plus en plus rocailleux nécessitant de bonnes chaussures de marche. Pour des raisons de sécurité on observe le glacier à distance.
Si votre budget vous le permet vous pouvez survoler le glacier en hélicoptère ou bien prendre un guide pour vous en approcher davantage.
Le temps est souvent pluvieux dans la région. Vérifiez la météo en amont pour ne pas être déçu.e.
FOX GLACIER
À seulement 30 km au sud de Franz Joseph Glacier on peut admirer le Glacier Fox. Il faut randonner 1,5 km (30 minutes aller) pour atteindre la plateforme d’observation du glacier. Des panneaux le long de la randonnée permettent de voir, photos à l’appui, à quel point le glacier a reculé au cours du siècle dernier. Vous pouvez également prendre un guide pour marcher sur ce glacier ou le survoler en hélicoptère. D’ailleurs quand on fait la randonnée le bruit des hélicoptères incessants est assez perturbant.
MATHESON LAKE
À 10 minutes de voiture de Fox Glacier le lac Matheson offre un paysage époustouflant le temps d’une courte randonnée. En effet en l’absence de vent les montagnes se reflètent dans le lac formant une symétrie parfaite. La boucle de 4 km (1h30) passe par une forêt, un pont suspendu, longe le lac et se termine dans une prairie. La randonnée est très facile, il n’y a aucun dénivelé.
OÙ DORMIR ?
Avec ses chalets et ses montagnes enneigées en arrière-plan la bourgade de Franz Josef a des allures de village montagnard. C’est dans ce village que les hébergements se concentrent et c’est donc sûrement là que vous passerez la nuit.
Je m’y suis prise un peu tard et il ne restait des lits qu’au YHA de Franz Josef. L’auberge est très confortable avec des espaces communs, des canapés, une cuisine, une salle TV… Il n’y a pas des tonnes d’établissements bon marché et le village de Franz Josef est très petit donc réservez à l’avance. J’ai payé NZ$38 / 23€ la nuit en dortoir.
WANAKA
En route vers la ville de Wanaka deux arrêts sont possibles pour faire une pause et se dégourdir les jambes : l’immense plage sauvage de Haast Beach pour pique-niquer par exemple et les Blue Pools où l’on peut faire une petite randonnée le long de la rivière et se baigner dans une eau fraiche et turquoise.
Avec de nombreuses activités proposées en été comme en hiver (vélo, parachute, escalade, ski…) Wanaka est considérée comme la petite sœur de Queenstown… mais sans la foule.
La petite ville est surtout connue pour son arbre solitaire en bordure du lac Wanaka. Il a fait bande à part et a tranquillement poussé au milieu de l’eau. L’arbre le plus connu de Nouvelle-Zélande a même son propre hashtag #ThatWanakaTree.
En dehors du lac on peut faire plusieurs randonnées dans les alentours. La plus connue est Roys Peak Track. Cette randonnée de 16 km (6h aller-retour) a un dénivelé important mais on est récompensé à son sommet par une vue panoramique à couper le souffle sur le lac et les montagnes. Le point culminant se situant à 1500 mètres d’altitude il convient de prendre ses précautions en prévoyant l’équipement nécessaire. En cas de mauvais temps le musée de l’illusion « Puzzling World » est une bonne alternative et vous fera passer de bons moments.
OÙ DORMIR ?
J’ai passé 1 nuit au YHA pile en face du lac. Pas de regret, avec un temps superbe j’ai pu profiter d’une vue sympa sur le lac et les montagnes. Et puis c’est du YHA donc on a droit à une immense cuisine super-équipée, de grands espaces communs, des tables en extérieur, un billard, une salle TV… Tarif pour 1 nuit en dortoir : NZ$36 / 22€.
ARROWTOWN
Avant d’arriver à Queenstown arrêtez-vous à Arrowtown. Cette petite ville a connu son heure de gloire en 1862 pendant la Ruée vers l’Or. Aujourd’hui les 60 bâtiments et magasins d’époque sont parfaitement restaurés et abritent des restaurants, cafés ou boutiques. En marchant dans la rue principale on se croirait dans un western. On peut même se prendre pour un chercheur d’or en louant son matériel et en tentant de trouver des pépites dans un bassin.
Un peu à l’écart, en prenant un sentier au bout de la rue principale, ne passez pas à côté de l’ancien quartier reconstitué des mineurs chinois. Des panneaux explicatifs permettent de comprendre la triste histoire de ces chinois arrivés à Arrowtown en 1864 pour tenter de s’enrichir. Ce qu’on ne leur avait pas dit c’est que la ville était déjà sur le déclin car on n’y trouvait plus d’or. Les malheureux n’ont jamais pu faire fortune ni rentrer dans leur pays.
Comptez 1 heure pour visiter Arrowtown.
QUEENSTOWN
Située au bord du lac Wakatipu la vibrante Queenstown dispose de plusieurs atouts pour séduire les vacanciers à la recherche de sensations fortes.
QUEENSTOWN
Je ne pensais pas aimer Queenstown, souvent décrite comme très (trop) touristique, mais au contraire, je l’ai trouvée vivante et dynamique ce qui n’est pas le cas de beaucoup de villes en Nouvelle-Zélande. Quand j’y étais, le week-end précédent Noël, le centre grouillait de monde, les cafés, restaurants et boutiques étaient remplis et l’ambiance était vraiment cool.
Pour ceux qui n’apprécient pas l’effervescence de la ville, les rives du magnifique lac Wakatipu offrent des possibilités illimitées pour s’isoler. Et les couchers de soleil y sont plutôt sympas.
ACTIVITÉS
Capitale mondiale de l’aventure, Queenstown est l’endroit parfait pour s’offrir des activités à sensation sur terre, dans les airs ou dans l’eau. Il y en a pour tous les goûts : bateau, saut à l’élastique, kayak, mini sous-marin, vélo, jet-ski, parapente, canyoning, rafting, funiculaire, saut en parachute, avion, luge… Je préfère vous prévenir, ce n’est pas une destination où vous ferez des économies car toutes les activités coûtent un bras. Si vous avez un budget serré vous pourrez toujours faire comme les locaux et bronzer au bord du lac Wakatipu ou bien vous lancer dans une des nombreuses randonnées ou encore faire un tour au village de Glenorchy.
Pour ma part je me suis fait plaisir en prenant un combo Jet Boat – Rafting à NZ$350 / 209€. L’organisation est à la néo-zélandaise c’est-à-dire très bien ficelée. À midi un bus nous emmène dans les gorges pour la session Jet Boat, un bateau super rapide qui fonctionne dans seulement 10 cm d’eau. Pendant 25 min le pilote bombarde avec des pointes à 90 km/h en faisant des 360 degrés et en frôlant les falaises. Quelle adrénaline !
Une fois le Jet Boat terminé tout est bien coordonné : on se rend au baraquement du rafting récupérer un équipement, puis un mini-bus roule une bonne demi-heure à flanc de montagne sur une minuscule route de terre. Si le chauffeur se rate on est tous morts. Arrivés dans le canyon où on a droit à 30 min de blabla sur la sécurité et quoi faire si on tombe à l’eau, si on est coincé sous le bateau… c’est la première fois que je fais du rafting et je commence à me demander ce que je fais ici mais bon je n’ai plus trop le choix maintenant. C’est parti pour 2h de rafting qui vont s’avérer être inoubliables.
GLENORCHY
Glenorchy est un village à 45km de Queenstown. La route pour s’y rendre longe le lac Wakatipu, les paysages sont magnifiques.
Glenorchy c’est un peu le coin idéal pour faire des photos : ponton en bois, cabane rouge face au lac, eau transparente, montagnes aux sommets enneigés… et tout ça loin de la foule.
Plusieurs randonnées sont possibles dans le coin, c’est d’ailleurs ce que j’avais prévu de faire mais le hasard a voulu que je rencontre un néo-zélandais sur le banc face à la cabane rouge et nous avons discuté pendant 2 heures. Donc exit la rando car après cette longue conversation j’ai dû me dépêcher de revenir à Queenstown pour midi, heure à laquelle mon tour Jet Boat – Rafting débutait.
OÙ DORMIR ?
J’ai dormi 2 nuits au Bumbles Backpackers, à 5min à pieds du centre, face au lac Wakatipu. J’ai choisi cette auberge car on peut y garer sa voiture gratuitement et croyez-moi c’est un énorme avantage car dans le centre les places sont rares et chères. En revanche l’auberge mériterait un bon rafraîchissement mais vu le prix j’y retournerais si je devais revenir à Queenstown (NZ$35 / 21€ le lit en dortoir).
MILFORD SOUND & DOUBTFUL SOUND
La prochaine étape, la région de Fiordland, restera à jamais gravée dans ma mémoire. Faire une croisière dans le Milford Sound et le Doubtful Sound est une expérience unique, tout comme randonner dans la région.
Les fjords sont-ils si extraordinaires qu’on le dit ? Lequel mérite davantage le déplacement ? Comment y aller ? Quelles sont les plus belles randonnées du Fiordland ? Où dormir ? Toutes les réponses se trouvent dans mon article sur Milford Sound et Doubtful Sound.
CATLINS
Les Catlins est une région du sud hors des sentiers battus et très peu touristique. Pourtant ses côtes déchiquetées et ses plages sauvages abritent plusieurs sites intéressants d’autant qu’en empruntant la magnifique Southern Scenic Route il suffit d’une journée pour voir les principaux lieux.
Les sites dont je parle ci-dessous sont tous gratuits excepté Cathedrale Cave. Les routes pour accéder aux sites sont souvent des pistes. Les voitures de location et les vans ne sont pas censés y rouler mais il n’y a pas de grands dangers, vous ne devriez pas avoir de problèmes.
WAIPAPA POINT LIGHTHOUSE
On commence par le Waipapa Point Lighthouse, un joli phare blanc et rouge perdu au milieu des herbes folles face à la mer. Sur la plage des otaries se prélassent au soleil. Le paysage est sublime et d’un calme absolu. Le phare est à 300 mètres du parking.
SLOPE POINT
Après Cape Farewell qui était le point le plus au nord de l’île du sud de la Nouvelle-Zélande, voici Slope Point, le point le plus au sud de l’île du Sud. On y accède après 10 minutes de marche au milieu des pâturages et des moutons. On peut se prendre en photo avec le panneau indiquant le point le plus au sud mais le plus impressionnant à voir sont les Windswept Trees, des arbres à la forme surprenante couchés au sol par la force du vent. Préparez vos petites laines, le vent souffle fort.
CURIO BAY
Curio Bay est un site surprenant où l’on vient voir la Petrified Forest, une forêt pétrifiée datant de l’époque Jurassic il y a 180 millions d’années. Deux heures avant et après la marée basse on peut découvrir les troncs d’arbre enchevêtrés dans la roche. La Petrified Forest est à 200 mètres du parking. Vérifiez les horaires de la marée.
MCLEAN FALLS
Une jolie balade de 30 min aller-retour dans le bush au milieu des fougères et des arbres recouverts de mousse mène à la cascade McLean. En fonction de la période de l’année elle sera plus ou moins impressionnante. La marche est facile et ouverte à tous.
CATHEDRAL CAVES
Cathedral Caves est un site incontournable des Catlins, au même titre que Nugget Point. La descente à travers une forêt dense se fait assez facilement en 15 min, le sentier est bien entretenu. On arrive sur une immense plage qui s’étend à perte de vue. Sur la gauche se trouvent les fameuses falaises percées de spectaculaires grottes reliées entre elles par d’immenses galeries. La remontée est moins reposante mais le site mérite largement un peu d’efforts.
L’accès est payant car les grottes se trouvent sur des terrains privés maoris : NZ$10 / 6€ par personne. Notez qu’on ne peut y accéder que 2h avant et après marée basse et que le site peut être fermé en cas de mauvais temps, toutes les infos sont mises à jour sur le site cathedralcaves.co.nz
FLORENCE HILL LOOKOUT
Ne ratez pas le belvédère Florence Hill Lookout en bord de route qui offre une vue imprenable sur la plage de Tautuku Bay.
PURAKAUNUI FALLS
Plus connues que les McLean Falls, les Purakaunui Falls sont les chutes les plus populaires de la région. Pour les atteindre il faut marcher 10 minutes dans une forêt luxuriante. Le sentier est très facile et accessible à tous.
Ce ne sont pas les cascades les plus hautes ni les plus impressionnantes de Nouvelle-Zélande mais le cadre est très beau. Quand j’y étais fin décembre il n’avait pas plu depuis un petit moment et l’eau se faisait rare. Après une bonne averse elles ont quelque chose de féérique.
NUGGET POINT
Le phare de Nugget Point est le symbole des Catlins et l’endroit à ne pas rater. En 10 minutes de marche du parking on accède au phare, perché sur un promontoire au sommet d’une falaise et entouré d’îlots rocheux.
En fin de journée, sur la plage de Roaring Bay, vous aurez peut-être la chance d’observer les manchots à œil jaune rentrer de leur journée en mer.
OÙ DORMIR ?
En quittant le Fiordland j’ai conduit jusqu’à Invercargill où j’ai dormi à l’auberge Southern Comfort ($32 / 19€). Cette petite auberge indépendante se situe dans une jolie maison victorienne avec un beau jardin. Le parking est gratuit. Invercargill est une grande ville sans intérêt. On s’y arrête uniquement pour faire une escale entre le Fiordland et les Catlins.
Après avoir visité en 1 journée les Catlins j’ai dormi à Dunedin au Manor House Backpackers (NZ$27 / 16€). Rien de fou, pour le prix ça fait l’affaire. Le parking est gratuit.
DUNEDIN & OTAGO PENINSULA
Dunedin est une ville étudiante vivante où l’on peut sortir dans de nombreux bars et pubs. La région est propice à la découverte de nombreux animaux : manchots bleus, albatros royaux, éléphants de mer, phoques…
DUNEDIN
Contrairement à Invercargil qui ne m’a pas fait grand effet, Dunedin est une ville jeune et dynamique. On peut y admirer un peu partout de nombreuses œuvres de street art, notamment de gigantesques muraux sur les façades d’immeuble.
La ville compte bon nombre de bâtiments de style victoriens ou édouardiens, le plus connu étant la célèbre gare en pierres noires et blanches. Datant de 1903 c’est un des bâtiments les plus photographiés de Nouvelle-Zélande.
Baldwin Street mérite le déplacement : jusqu’en 2019 c’était la rue résidentielle la plus pentue du monde. En haut de cette rue longue de 350 mètres l’inclinaison est de 35%. Monter cette rue à pieds est une activité incontournable et hors du commun qui vous permettra de faire des photos assez drôles.
ST CLAIR & ST KILDA BEACH
St Clair Beach et St Kilda Beach sont deux immenses plages de la Péninsule d’Otago, dans la banlieue de Dunedin. Le vent y souffle et l’océan Pacifique est souvent déchaîné, c’est le spot idéal pour surfer.
TAIAROA HEAD
Taiaroa Head à l’extrémité de la péninsule est connue pour son Royal Albatross Centre. La visite d’1 heure pour voir le site de nidification des albatros royaux coûte NZ$52 / 31€. Le tour pour voir les manchots bleus (blue penguins) dure 75 minutes et coûte NZ$35 / 21€. Le nombre de places pour ce tour est limité et il ne débute qu’en fin de journée quand les pingouins rejoignent leur nid après une journée en mer.
Personnellement je n’ai pas participé à ces activités. J’ai vite déguerpi des lieux car avec les centaines de mouettes qui tourbillonnent au-dessus du parking j’avais peur de me prendre une fiente sur la tronche.
Pour se rendre à Taiaroa Head on peut emprunter à l’aller les routes Portobello Road et Harington Point Road qui sont construites au niveau de la mer : j’ose à peine imaginer conduire là-dessus en cas de tempête ou avec un verre de trop. Au retour la route de crête Highcliff Road offrant une vue panoramique superbe sur les 2 côtes de la péninsule est une excellente alternative à Portobello Road.
LARNACH CASTLE
Pour la petite touche écossaise on peut visiter le Larnach Castle, le seul château de Nouvelle-Zélande. Le site est ouvert tous les jours, le tarif est de NZ$35 / 21€.
OÙ DORMIR ?
Comme expliqué un peu plus haut j’ai dormi à Dunedin au Manor House Backpackers (NZ$27 / 16€). Je n’ai pas eu de coup de cœur mais je n’ai pour autant rien à reprocher à cette auberge. Le parking est gratuit et le prix intéressant.
MOERAKI BOULDERS
En partant tôt de Dunedin j’ai eu le temps d’aller dans la même journée à Katiki Point Lighthouse, Moeraki Boulders, Oamaru, Elephant Rocks, Clay Cliffs et je suis arrivée à Aoraki / Mount Cook National Park à 16h30. En plein été les journées sont longues, j’ai donc pu faire la randonnée Hooker Valley Track le même jour et ainsi éviter la foule. Grosse journée donc, mais très variée et intéressante.
KATIKI POINT LIGHTHOUSE
En partant de Dunedin en direction des Moeraki Boulders on peut faire un crochet par Katiki Point Lighthouse. Certes on y trouve un phare mais c’est plutôt pour la faune que l’on s’y rend. En effet des yellow eyed penguins (manchots des antipodes), des blue penguins mais aussi de nombreuses otaries y ont élu domicile. Je ne me suis rendue compte qu’il y avait des otaries qu’au moment où j’ai failli marcher sur l’une d’entre elles. Il y en avait absolument partout, allongées sur l’herbe, sur les rochers et sur la plage.
MOERAKI BOULDERS
Ces grosses pierres rondes telles des boulets de canons disséminées sur la plage sont des curiosités géologiques à ne pas rater dans l’île du sud. On peut mieux les apprécier à marée basse. En revanche le site est extrêmement populaire aussi il vaut mieux y aller tôt le matin ou en fin de journée pour éviter les cars de touristes asiatiques.
OAMARU
À 40 km des Moeraki Boulders, Oamaru est une étape originale et décalée. On peut s’y arrêter pour passer la nuit ou pour s’y balader. Le quartier historique est extrêmement bien restauré, les bâtiments victoriens sont splendides. Dans la rue piétonnière Harbour Street les anciens entrepôts et bâtiments ont été réhabilités en café bobo, boulangerie, librairie, friperie ou encore galeries farfelues. On y trouve aussi le musée déjanté Steampunk HQ qui expose une collection d’art du courant steampunk retro-futuriste. Oamaru est également connue pour ses colonies de manchots bleus et d’otaries.
ELEPHANT ROCKS
En allant d’Oamaru vers le Mount Cook National Park un petit détour de 6 km permet de passer par Elephant Rocks. Sur ce terrain privé (mais gratuit) des formations rocheuses étonnantes se sont créées avec l’érosion. Certains y verront des formes d’éléphant.
AORAKI / MOUNT COOK NATIONAL PARK
Le Mt Cook National Park dispose d’un bon nombre de sentiers de randonnée pour tous niveaux permettant de découvrir des paysages spectaculaires. À mi-chemin entre Oamaru et Mt Cook National Park un crochet par Clay Cliffs permet de voir d’étonnants pinacles.
CLAY CLIFFS
En montant de la côte est vers le Aoraki / Mount Cook National Park (où dans le sens inverse) on peut faire un arrêt pour découvrir une autre des curiosités géologiques dont l’île du sud de la Nouvelle-Zélande a le secret. Après Pancake Rocks, Moeraki Boulders et Elephant Rocks voici Clay Cliffs. Il s’agit cette fois-ci de pinacles érigés en plein milieu d’une plaine. Ces falaises d’argile toutes en dégradé de couleurs ocres offrent une belle vue sur les alentours. La balade au milieu des pinacles prend 20 minutes.
On accède aux Clay Cliffs par des terrains privés. Une donation de NZ$5 est suggérée. De la petite ville d’Omarama la route est bien indiquée. Elle est goudronnée au début puis se transforme en piste.
AORAKI/ MOUNT COOK NATIONAL PARK
Le Mount Cook ou Aoraki de son vrai nom maori est le sommet le plus haut de Nouvelle-Zélande culminant à 3754 m. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. La route Mount Cook Road pour accéder à Aoraki / Mount Cook Village est une merveille : le lac Pukaki d’un bleu irréel apparaît soudainement avec en toile de fond les montagnes aux neiges éternelles.
En été on peut s’arrêter au NZ Alpine Lavender : la lavande y est en fleurs. On peut se promener au milieu des champs et faire des photos gratuitement.
Des dizaines de randonnées sont possibles mais celle à ne rater sous aucun prétexte est le Hooker Valley Track. Ce trek facile de 10 km est très populaire. La randonnée est accessible à tous et le trajet aller-retour se fait en maximum 3 heures.
Tout le long de la marche on longe la rivière Hooker avec une superbe vue sur le Mont Cook. On termine au lac Hooker où des icebergs rescapés du glacier Hooker en arrière-plan flottent encore.
Le glacier Hooker est un émerveillement. L’expérience est différente des glaciers Franz Josef et Fox et je vous conseille vivement de vous rendre dans ce lieu exceptionnel.
Si vous avez plus de temps d’autres randonnées offrent des vues à couper le souffle. Retrouvez toutes les infos sur le site du DOC. Pour ma part le temps commençait à se dégrader et j’ai préféré changer de région.
Pour aller vers Christchurch on repasse devant le lac Pukaki puis par le lac Tekapo où un arrêt à la Church of the Good Shepherd s’impose. Une fois le lac Tekapo dépassé la route est bien monotone jusqu’à Christchurch.
OÙ DORMIR ?
Je suis arrivée au Parc National Mount Cook un 30 décembre et les hébergements étaient presque tous complets. J’ai dormi au Mt Cook Lodge & Motel qui dispose de dortoirs, chers vu la saison (NZ$40 / 24€). L’hôtel fait un peu vieillot mais ça ne m’a pas dérangée. Une cuisine est à disposition. J’avais fait ma réservation 3 semaines plus tôt.
CHRISTCHURCH
Les tremblements de terre meurtriers de 2010 et 2011 ont laissé des séquelles de longues années mais la ville est en train de terminer sa reconstruction. Malgré tous les efforts déployés on ne peut pas dire que la deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande m’ai subjuguée. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose mais honnêtement je n’y ai pas trouvé une énergie de dingue ni de lieux incontournables. La seule note d’espoir et de dynamisme que j’ai pu constater vient des artistes qui se sont servis de la ville comme d’un immense terrain de jeu en disséminant leurs œuvres sur des dizaines, des centaines de façades.
J’y suis restée 5 jours mais j’ai passé beaucoup de temps à l’auberge pour travailler sur la suite de mon tour du monde puisque Christchurch était ma dernière étape avant de partir pour l’Amérique du Sud en commençant par le Chili et l’Île de Pâques.
Je suis tout de même passée par New Regent Street, une rue piétonne construite dans les années 1930. Les petites maisons aux façades pastel accueillent des boutiques, des bars et des restaurants.
Le jardin botanique situé dans Hagley Park est un lieu paisible où se balader et profiter de la nature. Sur la rivière Avon on peut louer les services d’un batelier pour faire une balade en barque.
Sinon dans le CBD on trouve toutes les boutiques et grandes enseignes pour faire son shopping.
Les vestiges d’immeubles éventrés ou endommagés sont toujours visibles dans certains quartiers et c’est vraiment ce qui m’a marquée.
J’ai passé le jour de l’an à Christchurch. Les festivités organisées par la ville se déroulaient à Hagley Park. Une scène avait été dressée pour accueillir des concerts et nous avons assisté à un feu d’artifice. C’était très sympa mais nous avons été surpris de découvrir que l’alcool était interdit, visiblement pour éviter les débordements. Non pas que nous avions envie d’être ivres mais on n’a pas l’habitude en France de faire un jour de l’an sans champagne, sans vin ou même sans bière. À 1h du matin pétante le concert s’est terminé et le parc s’est vidé très rapidement. Étonnant comme Nouvel-An. Nous sommes rentrés à l’auberge pour poursuivre la fête.
Selon moi Christchurch ne mérite pas que l’on s’y attarde plus d’une journée. C’est une ville qui a vécu des catastrophes et qui mérite de se relever mais en tant que touriste il vaut mieux utiliser ses jours pour visiter d’autres lieux plus intéressants.
OÙ DORMIR ?
J’ai testé 2 auberges à Christchurch. J’ai d’abord passé 2 nuits au Dorset Backpackers dans un dortoir à NZ$27 / 16€. Le wifi est gratuit et illimité mais surtout l’auberge est collée au Hagley Park où avaient lieu les festivités du nouvel-an donc c’était pratique. J’avais encore ma voiture à ce moment et l’auberge dispose d’une arrière-cour où l’on peut se garer gratuitement. L’auberge était parfaite et j’y ai rencontré des gens supers sympas.
J’ai ensuite passé 3 nuits au YHA, très bien aussi. NZ$23 / 14€ la nuit en dortoir. Le wifi est limité à 5Go par jour par personne.
AKAROA
À 80 km de Christchurch se trouve la péninsule de Banks et Akaroa.
Cette jolie petite ville à des airs bien de chez nous. Et pour cause au 19ème siècle Akaroa a failli être française. Des colons français y ont posé le pieds et négocié avec les maoris l’achat de ces terres. Mais le temps de rentrer en France et d’y constituer une colonie, une fois revenus à Akaroa les britanniques nous avaient devancés et avaient acheté les terres. Ça s’est joué à peu de choses. Les colons français ont toutefois pu y établir leur colonie quelques temps.
Aujourd’hui la ville surfe sur la tendance française et affiche ses origines : certaines rues portent un nom français, rue Viard, rue Lavaud, rue Jolie ou encore rue Noyer pour ne citer qu’elles. Quelques boutiques ont également des noms français, Bon Accord, La Boucherie du Village… des fanions bleu-blanc-rouge sont accrochés dans la rue, des clôtures sont peintes aux couleurs de notre drapeau, on trouve même un terrain de pétanque et on y vend des baguettes.
Il n’y a pas des milliards de choses à faire à Akaroa, on s’y relaxe et on prend son temps : on flâne dans les rues, on admire les jolis cottages bien entretenus, on boit un verre ou on mange un morceau, on marche jusqu’au phare ou on profite de la plage de roches volcanique qui apparait à marée basse.
Au départ de Christchurch la magnifique highway 75 permet de rejoindre en 1h Akaroa. À l’aller j’ai pris le chemin des écoliers en passant par Litteltown, Purau, Port Levy, Pigeon Bay puis la spectaculaire route de crête Summit Road qui serpente dans les collines avec une vue imprenable sur la péninsule de Banks et les nombreuses baies aux eaux turquoise. La promenade était bucolique à souhait, au milieu des moutons occupés à brouter l’herbe. Pour rentrer à Christchurch j’ai pris la highway 75.
La péninsule de Banks et Akaroa sont une excellente alternative à Christchurch et un très bel endroit pour terminer un séjour en Nouvelle-Zélande. Si j’avais su j’aurais passé une nuit ici.
BONUS ILE DU SUD NOUVELLE-ZÉLANDE
ILE STEWART
Le 3ème île de Nouvelle-Zélande, la plus au sud, est une destination hors des sentiers battus qui ravira les amoureux de la nature et des randonnées. L’île serait un des seuls endroits où l’on peut espérer observer des kiwis à l’état naturel.
Une des Great Walks, Rakiura Track, passe par Stewart island. 3 jours sont nécessaires pour en venir à bout mais d’autres randonnées plus courtes sont également possibles.
À noter que le climat sur l’île est capricieux : il y pleut beaucoup et les températures ne dépassent presque jamais 15 degrés en été.
J’espère que ce guide sur l’ile du sud de la Nouvelle-Zélande vous a plu. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez des questions ou si vous souhaitez ajouter vos coups de cœur ou suggestions. Si vous passez par l’île du nord jetez un œil à mon article sur les 10 sites incontournables de l’île du nord.
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4 commentaires
Magnifique blog et pleins de jolies coins à découvrir qui ont l’air plus beaux les uns que les autres ! Merci beaucoup de partager tous ces coins. Je suis actuellement en Nouvelle Zélande près de Abel Tasman, et ton blog m’a beaucoup aidé afin de finaliser mon road trip dans la région du Nord de l’île du Sud où j’avais beaucoup de mal à y trouver des détails.
Est-ce que par le plus grand des hasard tu aurais encore les coordonnées pour acceder au petit lagon près de Takaka s’il te plaît ?
Merci beaucoup ! 🙂
Merci beaucoup Charlotte pour ce gentil message. Ravie que mes articles aient pu t’aider à t’organiser. Je t’ai communiqué par mail le lieu précis où l’on accède au lagon (à marée basse). Bonne journée.
Merci pour ton blog bien détaillé ! Très intéressant 😊
Pourrais-tu me donner les coordonnées gps du lagon près de wainui stp? Je te remercie.
Hello, merci pour ton message, ça fait plaisir. Je t’ai envoyé les coordonnées GPS par mail. Bonne journée.